Pour une kinésithérapeute spécialisée dans la convalescence des chevaux, il s’agit ici de proposer un équipement répondant à deux ambitions : créer un box de poulinage pour la mise à bas des juments et offrir un refuge pour les randonneurs équestre de passage. La particularité du projet est de s’inscrire dans une démarche d’auto-construction pilotée par le studio.

Le site prend place au centre du Loiret dans la région agricole de l’Orléanais. Des enclos délimitent les zones de convalescence des chevaux, chacun disposant d’un box en bois auto-construit. L’auto-construction guide le projet vers un système constructif accessible, le bois. Le travail se fait dans le détail, celui des assemblages, mais aussi celui de la ressource. Afin de limiter la transformation de matière, il s’agit de composer avec des pièces de bois du commerce afin d’en faciliter l’accès et d’en maîtriser les coûts. La conception du projet passe principalement par la maquette, celle-cipermet de mettre en exergue les spécificités du système et d’en tester les limites constructives.

L’auto-construction ne se définit pas par un manque d’ambition architecturale, au contraire la réflexion technique qui en résulte offre une esthétique singulière dont la force poétique est accentuée par l’effort fourni par chacun pour arriver au résultat attendu. Ici, des portiques bois, composés de poteaux moisant une poutre, viennent tramer la façade. Un socle béton à chaque portique décolle la structure bois du sol, la protégeant de l’eau et laissant circuler l’air de manière naturelle. Le remplissage n’est pas de toute hauteur, participant à la circulation de l’air et amenant une lumière naturelle au niveau bas. Une mezzanine surplombe les box, permettant aux voyageurs de se reposer à proximité directe de leurs chevaux. Sous un toit transparent, le repos fait le lien entre l’homme et l’animal, la terre et le ciel, l’humain et la nature.